Petite Annicka

Nom du navire :  Petite Annicka

Numéro d'immatriculation :  CC 244016

Type : Misainier

Chantier constructeur : KREBS Concarneau

Année de construction (ou de mise en service) : 1947

Longueur : 5 m

Largeur : 1,65 m

Tirant d’eau : 0,70 m

Tirant d’air : 

Déplacement (en tonnes) : 

Voilure :  16 m2

Moteur :  Yanmar 1GM10

Port d’attache habituel : Merrien (Finistère)

 

Remise en état : Petite Annicka a été restaurée à Doélan en 84/85 , puis à Lesconil au chantier "Le Vivier" de Vincent Scuiller en 2003/2004. Elle a été ramenée  à Merrien qu'en juin 2005 , 

Petit misainier construit par KREBS et offert par sa fille Annick à son père Patron de thonier, pour sa retraite. interdiction de changer de nom en souvenir d'Annick décédée peu de temps après la construction du bateau.

Un an ! Cela fait un an qu’Olivier m’a appelé pour m’annoncer que Petite Annicka avait coulé au mouillage de Merrien.

Ce n’était pas vraiment une surprise et c’est même pour cette raison que je l’avais monté si haut, au risque de l’exposer au ressac lors des échouages.

En fait Petite Annicka était sous perfusion (ou plutôt le contraire, extrusion ?) depuis plus de 2 ans par 2 pompes de cales (une en marche et une autre en secours, installées selon mes principes professionnels), car il y avait des venues d’eau par le massif d’étambot, et quelques autres par la déformation des bordés à l’avant.

La dégradation ne datait pas d’hier. Cela a commencé par une courbe de renfort d’étambrais qui a lâché sous moi : facile à bricoler une réparation, puis un barreau de pont mangé par la mérule : un badigeon de Xylophene a eu raison du champignon. La serre de la lice bâbord était pourrie : j’avais encore une belle pièce de chêne courbe pour la remplacer, mais quand j’ai vu que toutes les jambettes étaient cassées au niveau du pont, faute de temps, je me suis résolu à passer par un professionnel.

D’autre part, certains s’en souviennent, j’ai un moteur magnifique, mais capricieux bref quand le bateau est prêt, c’est le moteur qui ne part plus, et quand il part, il est l’heure de désarmer. Ne sortant plus et donc n’étant plus arrosée copieusement par la mer salée, Petite Annicka a pourri.

Donc l’hiver dernier, grande décision : j’achète un moteur neuf (négocié au salon nautique) et je fais réparer Petite Annicka. 

Vincent Scuiller ayant fait un très bon travail sur « Saint Maudef », je m’adresse à lui pour Petite Annicka qui rejoint Lesconil (par la route) un matin d’avril.

J’avais espoir de le voir naviguer à la fin de l’été, sans doute une crise d’optimisme.

En juillet, Vincent m’annonce le changement de l’étrave, et donc la réparation ne concernait plus seulement le pont et les jambettes ! Il faut que je m’attende à retrouver un bateau neuf !

Fin octobre, date des photos jointes, lors d’une visite de chantier, Vincent me confirme la reprise de presque tout : il ne restera pratiquement que la quille et le lest (en fonte) d’origine, le reste sera refait en chêne et en mélèze, le bois rouge mis au cours des restaurations précédentes ayant pourri trop vite.

Particularité, le pic d’étambot devra être refait, car celui d’origine n’avait pas été prévu pour la motorisation :

Résultat, en perçant l’axe de l’arbre d’hélice, le second propriétaire avait sectionné (ou supprimé) un tire-fond qui maintenait l’étambot : ce dernier s’est affaissé petit à petit : reconstruit, Petite Annicka en perdra quelques centimètres.

Dernière question, le pont à l’origine Petite Annicka est ponté bas, sur 2 tiers de sa longueur.

Vincent me propose de le ponter comme « Pourquoi pas » c’est-à-dire sur 1 tiers de sa longueur, dégageant ainsi une circulation basse autour du moteur, et surtout une possibilité de dormir à bord, ce que ne permet pas le plan de pont actuel ?

Tous vos avis sont les bienvenus.

Et maintenant ?

Article publié en 2004 dans la revue : La Misaine n° 28